Guichard Doré : « le CEP n’a aucune provision légale pour invalider le pouvoir des parlementaires »
Après avoir passé au peigne fin les 42 dossiers des parlementaires élus ou sur le point d’être élus, le Conseil Électoral Provisoire (CEP) s’est finalement prononcé sur 15 d’entre eux.
Certains cas sont reconduits devant une nouvelle composition du BCEN alors qu’une commission d’enquête administrative mise en place par l’institution électorale se penchera sur les autres cas. Une décision qui suscite de vagues réactions au sein de la classe politique haïtienne et la société Civile. Le Réseau Nationale de Défense des Droits Humains (RNDDH) salue la démarche du CEP de mettre en application le rapport de la CIEVE. « La vie politique doit être moralisée en Haïti », argue le Directeur Exécutif du RNDDH questionnant toutefois le choix du CEP de mettre de côté les dossiers des 27 autres parlementaires épinglés dans ce rapport.
Le Conseiller stratégique du Parti Haïtien « Tèt Kale » (PHTK), lui, fait une toute autre lecture. Le moment choisi pour prendre cette décision voilà ce qui préoccupe Guichard Doré qui y voit une stratégie du pouvoir en place visant à mettre la pression sur les parlementaires. Il met en doute l’indépendance du Conseil Électoral Provisoire (CEP) qui serait selon lui un outil politique entre les mains du pouvoir en place.
Par ailleurs, M. Doré a tenu à préciser que le CEP n’a aucune provision légale pour invalider le pouvoir des parlementaires.