Funérailles des détenus : le député Clauvy Obas demande, prochaine fois, de pratiquer des autopsies…

À l’initiative du parquet de Port-au-Prince, les funérailles d’une vingtaine de prisonniers décédés au pénitencier national ont été chantées, mardi, à l’Eglise Sainte-Anne. Une Cérémonie religieuse déroulée en présence du président de la Commission Justice, Sécurité et Droits Humains à la chambre basse, des représentants des ambassades des États-Unis, de la France, du Canada et de plusieurs organismes de défense des  droits humains.




Le révérend père Jean Robert Louis, aumônier du Pénitencier national, dans son homélie, a  invité l’assistance à implorer la grâce de Dieu en faveur de  ces prisonniers.

Clauvy Obas, président de la Commission Justice, Sécurité et Droits humains à la chambre basse, de son côté, annonce une enquête sur les circonstances entourant le décès de plus en plus fréquent de détenus au Pénitencier national. « Il serait de bon ton de pratiquer une autopsie des corps », a poursuivi le député de la circonscription Cayes/Ile-à-Vache qui plaide pour la réparation des familles des détenus décédés…



Le Directeur exécutif du Réseau National de Défense des Droits Humains, Pierre Espérance, pour sa part, appuie la proposition de la commission, proposition relative à l’autopsie des cadavres. Il rappelle toutefois aux parlementaires la nécessité de doter l’Institut Médico-Légal des moyens de fonctionnement adéquats. 

« Il faut enterrer les prisonniers dans la dignité mais aussi il faut porter l’état haïtien à se responsabiliser, Clame Jacques Létang qui promet d’accompagner les proches des victimes. Il se dit indigné face aux conditions de détention des prisonniers. « Les prisonniers ne sont pas traités avec dignité », a déploré le responsable du Bureau des droits de l’homme en Haïti.

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