Haïti/Séisme : L’évacuation des blessés graves vers les Etats-Unis suspendue
Alors que le ministre haïtien de la santé publique, Dr Alex Larsen, a déclaré que la situation sanitaire du pays est relativement stable plus de deux semaines après le séisme du 12 janvier dernier, le gouvernement américain a décidée de suspendre l’évacuation des blessés sur son territoire pour y recevoir les soins que nécessitent leur cas.
Cette décision a été adoptée depuis mercredi dernier. En guise d’explication, le porte-parole du commandement de Transport chargé de gérer les vols médicaux d’urgence, le capitaine Kevin Aandahl, a avancé des raisons financiers.
Le gouverneur de Floride (sud) Charlie Crist avait demandé au gouvernement fédéral de prendre en charge une partie du coût des soins des blessés, laquelle demande aurait provoqué une confusion au niveau du gouvernement fédéral.
En milieu de semaine, le coordonateur de l’assistance sanitaire du gouvernement américain en Haïti, Dr Ronald Waldman, a fait savoir que près de 11 mille 600 personnes ont été soignées depuis le tremblement de terre grâce à un système de santé du gouvernement américain via l’USAID, mis sur pied pour la circonstance.
Depuis son arrivée à la capitale haïtienne au lendemain du violent séisme ayant fait plus de 170 mille morts (chiffres communiques par le gouvernement haïtien), la mission américaine a déjà évacué en Floride prés de 500 victimes pour la plus part des blessés de la colonne vertébrale, des brulures de haut degré.
Peu avant cette mesure qui va sans doute avoir de graves conséquences sur la situation des patients, le ministre haïtien de la santé avait indiqué que trente quatre hôpitaux, deux navires de l’USNS confort des Etats-Unis et un autre en provenance de la France prodiguent des soins quotidiennement aux victimes du séisme.
Les blessés ont accès à des soins médicaux, une cinquantaine d’interventions chirurgicales sont réalisées par jour, avait t-il précisé.
Le Dr Alex Larsen avait aussi fait savoir que les autorités sanitaires tablent pour l’heure sur la mise en place des comités épidémiologiques afin de surveiller à une éventuelle propagation de maladies.