Inquiétude après la disparition du vol AF447 au large du Brésil
L’inquiétude était très vive lundi après l’annonce de la disparition d’un Airbus A330-200 d’Air France reliant Rio de Janeiro à Paris avec 228 personnes à bord, alors qu’il traversait une zone de « fortes turbulences » au large des côtes brésiliennes. Les secours concentraient leurs recherches autour de l’archipel de Fernando de Noronha (nord-est), tandis qu’une cellule de crise a été mise en place à l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle, où Nicolas Sarkozy était attendu peu avant 17h.
Air France précise que le vol AF447, qui avait quitté Rio dimanche à 19h03 locales (22h03 GMT) et devait atterrir ce lundi à 11h10 (9h10 GMT) sur l’aéroport parisien de Roissy-Charles de Gaulle, a traversé « une zone orageuse avec fortes turbulences » à 2h GMT (4h à Paris), avant qu’un message automatique ne soit reçu à 2h14 (4h14 heure de Paris) « indiquant une panne de circuit électrique ».
Alors que la compagnie n’exclut pas que l’appareil a pu être frappé par la foudre, Pierre-Henri Gourgeon, directeur général d’Air France-KLM, a confié à la presse: « Nous sommes sans doute face à une catastrophe aérienne ».
Parmi les 216 passagers à bord, AF recense 126 hommes, 82 femmes, sept enfants et un bébé. D’après le centre de crise d’Aéroports de Paris (ADP), on compte 60 Français parmi les passagers à bord. Du côté de l’équipage, on compte 12 navigants: trois navigants techniques et neuf navigants commerciaux.
Selon Air France, le commandant de bord a 11.000 heures de vol et déjà effectué 1.100 heures sur A330. Ses deux copilotes comptent 3.000 heures de vol pour l’un (dont 220 sur A330) et 6.600 pour l’autre (dont 1.900 sur A330). Quant à l’avion, il totalise 18.870 heures de vol et a été mis en service le 18 avril 2005. Sa dernière visite d’entretien en hangar date du 16 avril 2009.
Une mission de recherche est en cours aux abords de l’archipel brésilien de Fernando de Noronha, a indiqué à TV Globo le lieutenant-colonel Henry Wilson Munhoz Wender de l’armée de l’Air brésilienne. Cette dernière précise que l’Airbus immatriculé F-GZCP a disparu à environ 300km au nord-est de la ville de Natal.
Alors que deux avions de la FAB survolaient la zone, Douglas Ferreira Machado, chef du bureau enquête de l’Aviation civile brésilienne (ANAC), a avoué que « les recherches vont prendre beaucoup de temps ». « Les boîtes noires doivent être au fond de l’océan », a-t-il dit sur Globo.
Exprimant sa « très vive inquiétude », le président Nicolas Sarkozy, attendu à Roissy dans l’après-midi, a indiqué avoir demandé « au gouvernement et aux administrations concernées de tout mettre en oeuvre pour retrouver la trace de l’avion et faire au plus vite la lumière sur les circonstances de sa disparition ».
Le ministre du Développement durable en charge des Transports Jean-Louis Borloo a estimé dans un communiqué que « l’hypothèse la plus probable est celle de la disparition en mer de l’avion », d’un « accident », précisant ensuite qu’il donnerait une conférence de presse à 16h à Roissy.Brigitte Barrand, porte-parole de la compagnie aérienne, a précisé à l’Associated Press qu’Air France avait mis en place un accueil spécial » pour les familles dans l’aérogare 2 de CDG. La compagnie a par ailleurs mis en place un numéro vert: 0-800-800-812 (00/33-1-57-02-10-55 pour l’étranger). Le ministère français des Affaires étrangères a égelement mis en place un numéro vert au 0-800-174-174. AP.