Campagne annuelle de dépistage de cancer du sein, du col de l’utérus et de la prostate : Cri d’alarme contre le développement du cancer du col de l’utérus et du sein en Haïti
En prélude à la campagne annuelle de dépistage de cancer du sein et du col de l’utérus qui se tiendra du 20 au 26 mai 2019 en Haïti, l’Institut Haïtien d’Oncologie (IHDO), la Société Haïtienne d’Oncologie (SHONC) et la Fondation Lorquet (FL), qui s’engagent dans la recherche et la prise en charge de la maladie depuis 19 ans, a dressé un tableau alarmant sur son développement dans le pays.
Sur chaque 100 femmes en Haïti, 10 risquent d’être atteintes par la maladie, a déclaré le Dr Jean Cantave, dans une conférence conjointe organisée, ce jeudi 16 mai 2019, au local de l’IHDO à Delmas 85. D’après le dernier rapport de l’OMS, nous dit-il, plus de 12 000 cas de cancer ont été dépistés l’année dernière à l’échelle nationale. Parmi ces 12 000 cas repérés, près de 9 000 n’ont pas pu résister.
Pour l’heure, il n’existe pas de statistiques sur l’évolution de la pathologie à travers le pays. L’État haïtien ne dispose pas d’un registre sur la maladie. L’Institut Haïtien d’Oncologie reçoit 500 cas de cancer chaque année. La plupart d’entre eux arrivent à une phase très avancée, nous explique le président de la Société Haïtienne d’Oncologie, Jean Cantave accompagné du Dr Relsie Carenard, secrétaire générale de la SHONC et du directeur de projet de la Fondation Lorquet, Monsieur Jacquelin Lirisemond.
En vue d’éradiquer le cancer du sein, qui est souvent lié à des facteurs héréditaires, les responsables de l’IHDO, de la SHONC et de la FL exigent à toute femme de 20 ans ou plus de faire son autopalpation des seins chaque mois, une semaine après les règles. Ils exigent aussi à toute femme de 40 ans ou plus de faire son autopalpation chaque mois, une consultation médicale pour les seins et une mammographie chaque 2 ans pour détecter précocement la maladie.
Pour déraciner le cancer du col de l’utérus, attrapé dans les relations sexuelles, qui provient d’un virus qui s’appelle HPV (Papillome Virus Humain), le consortium recommande à toute Femme, ayant une vie sexuelle, de faire son Pap Test chaque année. « Plus une fille commence tôt dans les relations sexuelles, plus elle risque de développer le virus», explique Monsieur Cantave, avant d’enchainer que dans les pays organisés, on donne des vaccins pour empêcher à ce virus de se développer.
En ce qui concerne les garçons, le regroupement exhorte à tout homme de plus de 40 ans de faire son PSA (test sanguin) chaque année pour détecter prématurément le cancer de la prostate.
Mozard Lombard,
Communicateur Social, Journaliste,
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