Après le tremblement de terre, Haïti se prépare à la saison des cyclones
Alors qu’Haïti commence à s’extraire des décombres du tremblement de terre de janvier, l’ONU et ses partenaires se préparent à faire face à un autre défi : la saison des pluies.
Les Haïtiens ont de bonnes raisons de redouter la saison annuelle des tempêtes tropicales du printemps et de l’été, même quand leur capitale n’est pas en ruines. En 2008, quatre ouragans ont frappé le pays, faisant des centaines de morts et laissant des villes entières ensevelies sous la boue.
Cette année, avant même le début de la saison, Port-au-Prince, Jacmel et Leogane sont en ruines. Plus de 200.000 personnes ont été tuées et des milliers d’autres sont blessées. Environ 1,3 million de personnes sont sans abri et dépendent des organisations humanitaires internationales pour leurs besoins quotidiens. Environ 450.000 déplacés sont des enfants.
« Cela va créer un défi énorme pour nous tous en termes de notre capacité à apporter une aide à la population, » explique Louis-Georges Arsenault, Directeur des opérations d’urgence du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF).
Les ravages causés par le tremblement de terre ont ajouté un autre niveau de difficulté logistique à la préparation aux tempêtes tropicales alors que les agences humanitaires se hâtent de faire quitter les basses terres à la population et se préparent aux menaces accrues pour la santé qui accompagnent les pluies.
La saison des pluies n’a pas vraiment commencé Pharmacie en france mais déjà au moins huit personnes ont été tuées dans les inondations qui ont été aggravées par les décombres laissés par le tremblement de terre dans le sud-ouest du pays. Plus de 3.000 personnes ont été évacuées.
Dans Port-au-Prince même, et tout autour, plus de 680.000 personnes vivent toujours dans des campements improvisés malgré l’exode de centaines de milliers d’autres qui continuent de quitter la capitale à la recherche de sécurité et d’un hébergement dans les autres parties du pays.
« Les personnes se sont enfuies de Port-au-Prince et des sites sont spontanément apparues partout dans le pays et il n’est pas facile de les atteindre. Nous avons donc besoin des moyens opérationnels pour nous déplacer, ce dont nous nous occupons à présent très sérieusement, » déclare Louis-Georges Arsenault.
En plus de répondre aux besoins immédiats vitaux et de se préparer à la saison des pluies, l’UNICEF s’organise pour l’avenir, collaborant avec des partenaires comme la Commission européenne, la Banque mondiale et les autres agences de l’ONU.
« Nous envisageons le début de la reconstruction pour cette année. Il y aura en 2010 un important programme de reconstruction. Nous sommes engagés dans une conception à long terme de ce qui fera d’Haïti un monde meilleur pour les enfants, non pas en retournant où nous étions mais en transformant la société pour qu’elle devienne un monde meilleur pour les enfants, » déclare Louis-Georges Arsenault.